Voyages Kévin Berg

J'ai fais le choix, bien que contestable, de ne pas continuer ma route vers le Sud. Si je le faisais, je passerai à coup sur à côté d'incroyables lieux. Aussi, je décide de repartir en direction du Nord de l'île Sud, mais je préfère les routes intérieures aux cotes certes magnifiques mais que je commence à connaître. Me voilà donc parcourant les campagnes néo-zélandaise. Et quelles campagnes ! Des prairies à perte de vue se dessinent devant moi. Leur vert est à la limite du fluorescent et semble ne jamais avoir connu l'obscurité.

Même les animaux semblent venir d'ailleurs. Au détour d'un pré, deux magnifiques spécimens de boeufs me force à l'arrêt. Calme et puissant, leur stature imposante n'est pourtant qu'un simple point noir dans l'immensité qui s'étrenne sous mes yeux.

Au loin, de grands montagnes blanches marquent certainement les premiers tournants de la route que je suis en ligne droite depuis maintenant plus de cinquante kilomètres. Les véhicules sont rares, tout comme les habitations.

 Seul, au milieu de nulle part, je suis pour la première fois depuis le début de se voyage dans la peau de ces voyageurs solidaires qui parcourent des landes vierges aux quatre coins du globe.