Voyages Kévin Berg

Kaikoura, terre des baleines

Aujourd'hui, après un réveil matinal et quelques centaines de kilomètres, me voilà à Kaikoura, ville de l'île sud de la Nouvelle-Zélande, qui propose des excursions en bateaux aux touristes souhaitant voir des phoques et des baleines. Habituellement en fuite dès que j'aperçois des visiteurs et non des locaux, je me retiens cette fois et décide d'embarquer. après tout, il s'agit tout de même d'une jolie opportunité d'admirer des animaux qu'on n'aperçois que très rarement. Me voici donc installé à bord d'un bateau de taille moyenne, enfoncé dans mon siège alors que le capitaine fait vrombir le moteur et coupe les vagues à une vitesse impressionnante pour un engin touristiques. A bord, la plupart des passagers ont arrêté de scruter l'horizon marin et semble désormais se concentrer sur les tours de leur estomacs et leur teint qui a rapidement viré vert. J'avoue que je suis dans la même situation. Soudain, j'entends les hélices interrompre leur roulement. Un membre d'équipage nous appelle sur le ponton. Quelques minutes pour reprendre mes esprits et me voilà en tête de proue, scrutant les alentours en quête d'un signe de vie animale. Quelques minutes s'écoulent quand, une gigantesque queue de cachalot fait irruption à bâbord. Les monstres marins sont là. Une autre queue, plus petite cette fois, surgit à tribord. Lentement, les créatures marines encerclent le bateau et entament ce qui pourrait s'apparenter à un spectacle improvisé. Les touristes veulent se rapprocher mais c'est impossible. A chaque avancée, elles s'éloignent. Les animaux sont craintifs et surtout prudents. Ils savent que l'homme est leur ennemi le plus mortel. Pourtant, les appareils photos et les caméras ont remplacé les harpons en cette fin d'après midi ensoleillée. Le capitaine redémarre en même temps que nos compagnons s'enfoncent dans les abysses.

 

 

 

Puis, une folle accélération nous permet de recouvrer nos teints d'algues. Le bateau se précipite maintenant vers de hautes falaises d'un noir de jais. Changement d'environnement, changement d'habitants. De retour à proximité du rivage, des cris stridents viennent fendre la torpeur des passagers. Sur les rochers verdâtres émergeant entre les vagues, des phoques s'amusent.

 

 

 

Mais ceux ci, malgré leur enthousiasme apparent, suscite un intérêt bien moindre pour les visiteurs qui ne encore la tête aux mastodontes des mers aperçus quelques minutes plus tôt. Une dernière folle épopée et nous voici à quai, les estomacs au fond des chaussettes et la tête pleine d'images inoubliables.



09/01/2013
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